Le hockey sur glace : vitesse et force

Suite de notre série sur les sports virils après le foot US et le foot australien, il est temps de quitter les vertes prairies pour se tourner vers un sport d’hiver qui propose un mélange assez incroyable entre chocs violents et vitesse : le hockey sur glace. Enfilez votre plus beau « chandail », chaussez vos patins et rendez-vous sur la patinoire pour un sport qui ne vous laissera pas de glace.

Mise en jeu entre deux hockeyurs

Les règles du hockey sur glace

Les règles de base du hockey sur glace sont très simples : deux équipes s’affrontent sur une patinoire de 60 sur 29 m avec comme objectif d’avoir mis plus de buts que l’équipe adverse à la fin des trois tiers temps de 20 min. Si les deux équipes sont à égalité à la fin des 60 minutes, il y a (même en championnat) prolongations et tirs au but.

Chaque équipe sur le terrain se compose de 6 joueurs, soit 5 joueurs de champ et un gardien. Généralement, on retrouve deux défenseurs, un centre et deux ailiers. Une équipe peut être composée d’une vingtaine de joueurs qui peuvent entrer et sortir librement du terrain tant qu’il n’y a pas plus de 6 joueurs sur la glace. Pour qu’un défenseur entre sur le terrain, il suffit alors de faire sortir l’un des défenseurs en poste et ce, à n’importe quel moment et autant de fois que nécessaire.

On notera que si le hockey sur glace est un sport rapide et vivant, il peut également être haché : en cas de faute, de sortie ou de but, les joueurs engagent le palet dans l’un des zones dédiées sur la patinoire.

Les fautes peuvent entrainer une pénalité qui prendra une forme étonnante : le joueur fautif est mis en « prison » durant au moins deux minutes. Ses coéquipiers doivent donc tenir deux minutes (ou 5 ou 10 selon la gravité de la faute) avec un ou plusieurs joueurs de moins. S’ils encaissant un but, le joueur est autorisé à revenir sur la glace. Il arrive toutefois que certaines fautes plus graves encore entrainent l’expulsion définitive du joueur, un autre prenant sa place en « prison », le temps de purger la peine à sa place.

Deux cas particuliers à noter : le tir de pénalité et la pénalité différée. Le premier est l’équivalent du penatly du football ou du handball puisqu’un joueur vient alors défier le gardien adverse en un-contre-un. Cette pénalité intervient quand un but évident est empêché de manière fautive (faire un croche-pied, accrocher l’adversaire avec sa crosse…). La pénalité différée est plus fréquente : il s’agit de laisser un avantage à l’équipe qui vient de subir la faute. Si l’équipe perd le palet, l’arbitre revient à la faute et inflige la pénalité au joueur concerné.

 

Un gardien de hockey sur glace

Un gardien de hockey sur glace faisant face à une attaque adverse. Notez qu’on nomme « papillon » cette position défensive où le gardien déploie ses jambes pour bloquer les palets bas.

L’équipement du hockey sur glace

L’équipement des joueurs est assez important et volumineux, à l’image du football américain : chaque joueur de champ doit s’équiper d’une crosse qui lui permettra de manier le palet (ou puck) mais également de patins qui lui permettront de se déplacer avec aisance. En plus de cette base, chacun doit s’équiper de manière à assurer sa sécurité : casque (avec ou sans visière), un plastron, des épaulières, des coudières, une culotte renforcée, des genouillères mais aussi des gants épais qui limiteront les dégâts en cas de rencontre avec un patin adverse.

Et il faut bien tout cet équipement car le hockey sur glace se base sur une double orientation : vitesse et contact. Le palet (170 grammes de caoutchouc) peut atteindre plus de 180 km/h et il arrive fréquemment des joueurs soient blessés en interceptant (volontairement ou non) un tir adverse, malgré les protections.

D’un autre côté, le puck est le dernier souci du hockeyeur quand il s’agit d’impact car plus encore que le palet, ce sont les autres joueurs qui peuvent utiliser leur corps lancé à toute allure pour faire obstruction à un joueur : c’est ce que l’on appelle une « mise en échec » et c’est l’un des aspects qui font du hockey sur glace l’un des sports les plus populaires en Amérique du Nord. Fauché alors qu’il est lancé à la poursuite du palet ou écrasé contre la rambarde de sécurité, le joueur ne peut que remercier son équipement qui le garde à l’abri des chocs les plus violents, bien que les blessures et les commotions soient légion, en particulier en NHL, la ligue commune des Etats-Unis et du Canada.

Ensuite, le gardien dispose d’un équipement à part qui lui permet de renverser le cours d’un match. Déjà, le gardien se reconnaît à son masque, un casque intégral qui lui couvre le visage. Aux origines du sport, les premiers gardiens devaient d’ailleurs se débrouiller sans, expliquant les cicatrices de certains. Les premiers masques ont inspiré un certain tueur de films d’horreur, Jason, avant d’évoluer et de recouvrir l’intégralité du crâne, comme un casque de moto. Les gardiens à haut niveau disposent souvent de masques peints aux couleurs de l’équipe ou selon leur personnalité.

Ensuite, l’équipement se compose de jambières qui permettent de couvrir plus d’espace et d’amortir les chocs et de deux gants qui diffèrent : la mitaine, qui ressemble à un gant de baseball et qui permet de se saisir des palets, et le bouclier qui porte bien son nom puisqu’il s’agit d’une plaque renforcée qui couvre la main qui tient la crosse. Petit mot pour finir sur la crosse du gardien qui diffère des joueurs de champ également : plus large, elle peut sauver la mise d’un gardien dans les situations désespérées.